Publié le Jeudi 3 février 2022 - Mis à jour le Vendredi 6 mai 2022
Ce projet, porté devant le Sénat par la présidente de la FNEHAD, Elisabeth Hubert, imagine le financement d’une infirmière de HAD* par département, financé initialement sur fonds publics.
Si les professionnels de santé libéraux partagent le constat de la FNEHAD de l’existence de tensions actuelles sur l’hospitalisation, ils s’étonnent de l’absence totale de concertation régionale, notamment avec les professionnels de santé libéraux des URPS, qui aurait dû prévaloir sur ce projet, projet qui concerne l’ensemble des professionnels libéraux impliqués dans les soins de proximité.
Les professionnels de santé libéraux rappellent leur investissement dans la structuration du territoire au travers notamment de la création des CPTS*, des MSP* et des ESP* qui permettent et permettront, à la fois de diminuer le recours à l’hospitalisation, d’assurer un retour et un maintien à domicile dans des conditions de soins et une efficience que seule la proximité des soignants libéraux permet.
Ils rappellent aussi que le surcoût de la prise en charge en HAD est de 43% supérieur au coût d’une prise en charge à domicile estimé dans certaines études.
Les professionnels de santé libéraux s’opposent donc fermement à la mise en place de cette expérimentation, sans intérêt médico-économique et demandent à être associés aux décisions modifiant les prises en charge des patients à domicile.
* HAD : Hospitalisation à domicile, CPTS : communauté professionnelle territoriale de santé, MSP : Maison de santé pluriprofessionnelle, ESP : Equipe de soins primaires
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