L’alcool demeure un enjeu majeur de santé publique en France. Selon l’OFDT, il est impliqué dans plus de 40 000 décès chaque année et constitue la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac (OFDT, Alcool : synthèse des connaissances). Ses effets touchent l’ensemble du sanitaire, médico-social et social : maladies chroniques, troubles psychiques, accidents, violences... autant de réalités qui interrogent nos pratiques de prévention et d’accompagnement.
1 Français sur 2 qui consomme de l’alcool se dit prêt à faire une pause.
Dans ce contexte, la période du Défi de janvier ou Dry January est devenue un temps fort de mobilisation pour les professionnels comme pour le grand public. Mais comment soutenir cette démarche lorsqu’une dépendance physique rend le sevrage risqué ? Et quels dispositifs peuvent contribuer à désengorger les CSAPA et les services hospitaliers d’addictologie, souvent saturés ?
Le Défi de janvier est un moment privilégié pour renforcer la prévention autour des consommations d’alcool (excessives, inadaptées, quotidiennes). Cette période permet d’encourager chacun à questionner ses habitudes et à tester une pause en toute sécurité. Les outils mis à disposition (affiches, auto-questionnaires, vidéos pédagogiques, supports de communication) aident à sensibiliser de manière simple et accessible. Ils offrent un point d’entrée pour engager la discussion et promouvoir des repères fiables.
Certaines personnes souhaitent participer au Défi de janvier mais présentent une dépendance physique rendant le sevrage à risque. Il est alors essentiel de proposer un accompagnement adapté, sécurisé et sans jugement. Les guides, recommandations et repères pour le repérage précoce et l’intervention brève (RPIB) permettent d’orienter, d’évaluer la situation et de repérer les signes de danger. L’enjeu est de rappeler que l’arrêt brutal nécessite parfois un avis médical.
