L’extension de la prescription du vaccin anti Covid-19 aux infirmiers

Publié le Lundi 29 mars 2021 - Mis à jour le Mercredi 31 mars 2021

Annoncée par Olivier Véran jeudi dernier, l’extension aux infirmiers du droit de prescrire les 3 vaccins autorisés à ce jour, est désormais entérinée.

Pour faciliter le déploiement de la campagne de vaccination contre la covid-19, le décret n° 2021-325 du 26 mars 2021 publié au Journal Officiel le 27 mars pour une entrée en vigueur immédiate, vient de fixer la liste des professionnels de santé, étudiants en santé et autres professionnels pouvant intervenir pour prescrire et/ou injecter les vaccins anti-Covid et les modalités selon lesquelles ils peuvent réaliser ces actes, conformément à la recommandation de la Haute Autorité de santé dans son avis du 25 mars.

Les infirmiers peuvent donc prescrire les vaccins dont la liste figure aux I et II de l’annexe 6 (c’est-à-dire les 3 vaccins autorisés à ce jour) à toute personne, à l’exception des femmes enceintes, des personnes présentant un trouble de l’hémostase et des personnes ayant des antécédents de réaction anaphylactique à un des composants de ces vaccins ou ayant présenté une réaction anaphylactique lors de la première injection.

Ils peuvent aussi administrer ces vaccins à toute personne, à l’exception des personnes ayant des antécédents de réaction anaphylactique à un des composants de ces vaccins ou ayant présenté une réaction anaphylactique lors de la première injection.

Les infirmiers sont par ailleurs sollicités pour leur présence auprès d’étudiants en santé amenés à réaliser la vaccination (ceux en soins infirmiers ayant validé leur première année de formation, ceux en deuxième et troisième années d’odontologie et ceux en médecine à partir de leur deuxième année de formation) sous réserve qu’ils aient suivi une formation ad hoc.

Professionnels concernés

L’arrêté du 26 mars 2021 modifiant l’arrêté du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, fixe quant à lui les conditions de rémunération des nouveaux vaccinateur.

  • 7,80 euros pour la prescription et la prestation d’injection du vaccin
  • Cette cotation est cumulable à taux plein avec la cotation d’un autre acte dans la limite de deux actes au plus pour un même patient.
  • Dans le cadre d’une injection à domicile, la cotation est portée à 9,15 euros s’il s’agit du seul acte réalisé pour une personne ne nécessitant pas de soins infirmiers par ailleurs.

Il définit aussi les conditions d’utilisation des trod antigénique nasaux (campagne itérative sur plus de 15 ans) dans le cadre d’opération organisées par les établissements d’enseignement ou l’ARS, précise les professionnels préleveurs (médecin, infirmier, pharmacien, masseur-kinésithérapeute, sage-femme ou chirurgien-dentiste …), déclaration préalable au représentant de l’Etat et enregistrement dans Sidep.

Enfin il précise les conditions de mise sur le marché des autotests et les conditions de mise à disposition (dans le cadre d’opérations de dépistage itératif à large échelle organisées au sein de populations ciblées âgées de plus de 15 ans. Ces opérations peuvent être organisées par un établissement d’enseignement ou par une agence régionale de santé. Elles font l’objet d’une déclaration préalable au représentant de l’Etat dans le département).