Octobre Rose : Les IDEL se mobilisent contre le cancer du sein

Publié le Mardi 28 septembre 2021

Alors que pour la 28e année consécutive, Octobre Rose sensibilisera la population française au dépistage du cancer du sein et aux risques de cette maladie, l’URPS Infirmiers Libéraux d’Occitanie se mobilise aux cotés de la Ligue contre le cancer pour rappeler, à chacun et chacune d’entre nous, son rôle crucial dans cette étape élémentaire qui sauve chaque année de nombreuses vies : le dépistage !

Les IDEL en première ligne

En première ligne sur ces deux champs de bataille en raison de notre proximité avec les patients et notre implication dans la médecine de ville, nous, infirmiers libéraux, devons mettre à profit notre pouvoir de parole pour relayer des messages de prévention et donner l’exemple. C’est vrai, après tout, la confiance que nous témoignent nos patients et, bien souvent avec eux, leurs familles, ne renforce-t-elle pas le poids de nos messages ?


« On ne conseille pas une patiente de 25 ans comme on en conseille une autre de 55 ans et on n’oriente pas de la même façon un patient présentant des antécédents familiaux comme un autre sans historique en la matière »

=> Rappelons le premier critère qui doit nous guider dans notre approche : l’âge. C’est en effet le premier facteur de risque quand on cherche à surveiller l’apparition potentielle de symptômes liés au cancer du sein. La tranche d’âge la plus “à risque” est celle qui va de 50 à 74 ans (inclus). Aux femmes se situant dans cette tranche d’âge, on recommande alors une mammographie de dépistage tous les deux ans. Cet examen, pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie sans avance de frais, bénéficie d’une double lecture des clichés radiologiques. Peut-être avez-vous, si vous êtes une femme et que vous êtes concernée, reçu l’année de vos 50 ans, une invitation à réaliser une “mammo” par le centre en charge du dépistage dans votre département ? Ce sera aussi le cas de vos patientes.


Sachez qu’en cas de perte ou de non-réception, il suffit de prendre rendez-vous avec un radiologue agréé ou de demander au médecin traitant de prescrire une mammographie pour votre patiente. Attention, l’ordonnance devra mentionner “mammographie de dépistage organisé ” ou “ à double lecture ” pour être recevable.

=> Autre facteur d’alerte : l’existence d’antécédents personnels ou familiaux. Là, selon les cas, on considère les niveaux de risque “élevé́” ou “potentiellement très élevé́”. Le risque est même multiplié par deux quand un parent du premier degré (père, mère, frère, sœur, nièce, enfant fille ou garçon) a présenté un cancer du sein, et carrément par quatre quand deux parents du premier degré ont été concernés avant l’âge de 45 ans. Le risque augmente donc avec le nombre d’antécédents familiaux et avec la précocité de l’âge au diagnostic.

Quand il est trop tard pour dépister…

Enfin, quand l’une de vos patientes n’en est malheureusement plus à l’étape du dépistage et que la prévention a laissé la place au traitement, notre rôle se poursuit d’une autre manière, mais avec force. Chargés des soins, de la surveillance et de l’administration des traitements prescrits, notre appui se joue aussi sur le plan psychosociologique. Aussi, la formation dans le cadre du Développement Professionnel Continu (DPC) peut être un moyen de se familiariser avec les questions posées par de nombreuses patientes, qu’on parle de la douleur, des effets secondaires ou indésirables, de la mort, etc. Connaitre, dans son bassin de vie, les noms de réseaux de santé ou d’associations spécialisées sur ces questions peut constituer une première réponse.

L’URPS reste mobilisée pour vous accompagner. Il y a sinon, bien sûr, la Ligue contre le cancer : www.ligue-cancer.net ou le numéro de la ligne de soutien psychologique, de conseil et d’écoute de la Ligue contre le cancer : 0 800 940 939 (appel gratuit)