[ARCHIVE] Témoignages : Ils ont testé l’outil Télésuivi d’inzee.care

Publié le Mercredi 22 avril 2020 - Mis à jour le Mardi 25 août 2020

Nouveauté ! L’outil inzee.care mis gratuitement à votre disposition en région, intègre désormais toutes les fonctionnalités utiles au télé suivi. Comment ça marche ? Est-ce vraiment efficace ? Retours d’expérience avec Virginie et Yannick, deux IDEL installés en Occitanie

Virginie Di Pane

« inzee.care ? Il s’agissait pour moi d’une première utilisation, mais ce ne sera sûrement pas de la dernière ! »

Infirmière libérale sur le secteur de Saint-Brès / Baillargues, en périphérie de Montpellier (34), Virginie est mobilisée, comme nombre d’entre nous, dans la lutte contre le COVID.

Ainsi, en complément de ses tournées habituelles, elle prend aussi part aux actions du Centre COVID communal qui a été installé dans un gymnase tout proche. C’est en collaborant avec d’autres infirmiers et médecins libéraux du Centre qu’elle a découvert inzee.care et la possibilité, grâce à cet outil, de maintenir ses actions de soin grâce au télésuivi. Elle explique : « Le nom d’inzee.care est survenu quand nous cherchions, tous ensemble, à nous organiser de la façon la plus optimale qui soit. Il a ainsi été décidé d’utiliser cet outil parce que, primo, c’était simple et gratuit et, deuxio, parce qu’il intégrait précisément la possibilité, tout au long des traitements COVID, de suivre via l’appli, nos patients pendant qu’ils ont le plus besoin de nous, mais sans forcément que cela nécessite une visite au domicile ».

Mais comment ça marche ? Dans les faits, les patients rencontrés au Centre et qui sont diagnostiqués COVID19 sont renseignés dans une base de données sécurisée. C’est cette même base inzee.care qui adresse pas mail ou SMS aux IDEL géolocalisés (et qui ont référencé leur typologie de soins proposés) une demande de prise en charge anonymisée intégrant seulement les initiales + le secteur du patient et le soin requis. Le 1er professionnel qui répond valide le soin et reçoit ensuite les infos détaillées, toujours de façon sécurisée. « Pour le télésuivi, l’ordonnance indique clairement le procédé : suivi 1 jour sur 2 pendant telle durée. Idéalement en visio, sinon par téléphone », résumé Virginie, qui perçoit le recours à la technologie comme un nouveau lien avec ses patients, pas comme une barrière.

« S’appeler ainsi, régulièrement et prendre le temps de discuter, ça rassure énormément et ça ne prive pas d’une visite à domicile si le besoin se présente. L’autre avantage, c’est que comme nous sommes à distance, plus besoin pour nous, IDEL, de venir en tenue de « cosmonaute ». Là, on est en tenue de ville, on voit notre visage. On redevient, aux yeux de patients souvent apeurés, plus « humains ». Ils mettent un nom sur un visage. Ca rend la consultation et l’appréciation des critères (respiration, prise de température, etc.) plus fluide. Enfin, en cas de besoins futurs, comme l’appli est ouverte aussi gratuitement aux patients, c’est bien je trouve de savoir qu’en 3 clics ils peuvent avoir un professionnel de santé à leur chevet ou au bout du fil », résume-t-elle.

 

Yannick Canzian

« Ca simplifie mon quotidien »

Yannick, lui, est infirmier libéral à Toulouse et expérimente depuis 2 ans déjà l’application inzee.care.

Fidèle utilisateur de la plateforme, il a immédiatement mis à jour son profil pour pouvoir être sollicité dans le cadre du télésuivi COVID. « L’avantage, surtout en ce moment où les tournées sont hyper denses, c’est qu’on peut suivre davantage de monde. Sans compter qu’on respecte la distanciation tout en continuant d’assurer le soin à nos patients. C’est plus sûr pour nos patients, comme pour nous », juge-t-il. Lui, suit en ce moment 8 patients via inzee.care avec un télésuivi à J2 et J4, le pic étant directement géré par le médecin, conformément au protocole établi. « Dans l’immense majorité des cas, ça fonctionne très bien. En visio, je peux observer les signes cliniques : respirations, pâleur, interroger le patient sur son ressenti, lui demander s’il transpire, halète, a de la température... Le seul cas où un télésuivi s’est transformé en visite à domicile, c’est parce que le patient était infirme moteur et ne pouvait pas me répondre aisément par téléphone », explique-t-il, indiquant par ailleurs apprécier que les soins soient listés et que chaque demande validée soit assortie de l’ordonnance et du numéro de sécurité sociale : « C’est plus facile pour inventorier les soins et se faire rembourser ensuite », conclut-il.